girl-interrupted

Mon échappatoire

Mercredi 6 octobre 2010 à 23:17

Le paysage n'est qu'un décors planté, des affiches grandeur nature pour que le mensonge paraisse réel. Un voile sur les yeux je suis cadavre que l'on transporte pour le ramener à la vie. Mes joues sont humides, un liquide fin coule sans cesse, de son regard dans le rétroviseur elle me jette des coups d'œils furtifs, inquiets, je le sais mais ma souffrance est devenue tellement impossible à masquer. Ils savent maintenant, je n'ai plus à me cacher... "Ne pas la laisser seule". Ils m'ont laissé sortir, je revois cette psychologue m'interrogeant, mes mains se tordant d'angoisse, ne sachant que dire, son air inquiet "on se revois jeudi, pour faire un bilan de la semaine, d'accord. J'ai peine à parler, peine à voir depuis ce soir là, l'impression que chaque organe à l'intérieur de moi est brisé, déchiré, mais en fait il n'y a plus rien que le vide à l'intérieur de moi, comment leur expliquer ? J'abrutis mon esprit d'images télévisées, de sons afin de combler le vide. L'agitation autour de moi me fatigue, je m'étais habituée à ma solitude, ou bien à ma solitude à deux. Ici je en suis pas vraiment chez moi, mais quand me suis-je sentie chez moi pour la dernière fois ? Je ne sais plus très bien, d'aussi loin que je regarde, j'ai toujours eu l'impression de n'être qu'une passagère, où que j'aille... Même les couleurs d'automne me laissent indifférente, ce paysage de fond, ces rochers et ce fleuve, tout me semble irréel, je flotte je me laisse porter. Tout est si terne, même la beauté des lieux ne me transporte plus... J'ai perdu ma lumière...

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